12 novembre 2024
Prévenir les inégalités en agissant auprès de nos tout-petits
Une thématique d’actualité pour la 9e édition de la Grande semaine des tout-petits
Montréal, le 12 novembre 2024 – La 9e édition de la Grande semaine des tout-petits (GSTP) se tiendra du 18 au 24 novembre prochains. Cette année, le Collectif petite enfance a choisi pour thématique les disparités sociales et territoriales vécues par les tout-petits et leur famille. Pour explorer ce thème et célébrer le rendez-vous national qu’est devenue la GSTP au fil des années, les milieux de la petite enfance de partout au Québec se mobiliseront la semaine prochaine et offriront une multitude d’activités à leurs réseaux et au public. Au total, 12 ambassadeurs reconnus se joindront également au Collectif petite enfance pour amplifier les messages de la GSTP, qui vise à assurer aux tout-petits une réelle égalité des chances.
« Nous sommes convaincus que la meilleure façon de prévenir les inégalités qu’on observe actuellement dans notre société, c’est d’agir sur les conditions de vie des tout-petits », affirme Elise Bonneville, directrice du Collectif petite enfance. « Ils sont plus de 514 000 au Québec, et ils sont les adultes de demain. Il faut leur garantir des chances égales de se développer à leur plein potentiel », ajoute-t-elle.
Malheureusement, le dernier rapport de l’Enquête québécoise sur le développement des enfants à la maternelle (EQDEM) marque un accroissement constant du nombre d’enfants vulnérables dans au moins un domaine de leur développement :
- Cette proportion a augmenté de 25,6 % en 2012 à 27,7 % en 2017, puis à 28,7 % en 2022 ;
- Certaines régions affichent une proportion significativement plus élevée d’enfants vulnérables comparativement au reste du Québec.
De même, l’Enquête québécoise sur le parcours préscolaire des enfants de maternelle (EQPPEM, 2022) démontre que ces vulnérabilités peuvent découler des disparités sociales vécues par les tout-petits ou de l’accès aux services. Par exemple :
- Vivre dans un ménage à faible revenu ou dans un ménage où la langue parlée le plus souvent est l’anglais sont des caractéristiques associées à la probabilité qu’ils soient vulnérables dans certains domaines de leur développement lors de leur entrée à la maternelle ;
- Les types de services de garde auxquels les tout-petits ont accès influencent aussi cette probabilité.
Ces tristes constats permettent de confirmer la pertinence de la thématique 2024 de la GSTP. Le Collectif petite enfance appelle ainsi la classe politique à investir dans un meilleur avenir pour tous en priorisant la petite enfance dans toutes leurs décisions, qu’il s’agisse de : compléter le réseau de services de garde et d’en assurer la qualité ; de garantir l’accès aux services sociaux et de santé pour les enfants et leurs parents ; ou encore de mieux financer les acteurs communautaires œuvrant auprès des familles et en périnatalité.
Un deuxième lever de drapeaux : un symbole d’engagement collectif
Après le succès de cette action en 2023, le Collectif petite enfance – en collaboration avec Espace MUNI – reproduira l’expérience. Cette année, ce sont plus de 420 villes et municipalités qui participeront à la GSTP, par exemple en hissant le drapeau de la GSTP au mât de leur hôtel de ville le 18 novembre prochain. Dans le cadre de cet événement, l’hôte de la cérémonie officielle, M. Pierre Lessard-Blais, maire de l’arrondissement Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, accueillera la ministre de la Famille, Mme Suzanne Roy, ainsi que la mairesse de la Ville de Brossard et présidente d’Espace MUNI, Doreen Assaad.
Ensemble, pour les tout-petits
Les 23 organisations membres et alliés experts composant le Collectif, ralliant des milliers de personnes œuvrant en petite enfance, sont d’avis que l’ensemble de la société et des décideurs ont un rôle à jouer pour l’avenir de nos plus jeunes.
C’est une conviction que partagent aussi les 12 ambassadeurs de la GSTP 2024, tous profondément touchés par la cause des tout-petits et des familles :
- André Lebon, ex-vice-président de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse ;
- Derek Montour, directeur exécutif, Services communautaires Kahnawà:ke Shakotiia’takehnhas ;
- Gabrielle Fontaine, comédienne ;
- Guadalupe Puentes-Neuman, Ph. D. et D. Ps., professeure titulaire, Département de psychologie de l’Université de Sherbrooke – Faculté des lettres et sciences humaines, et responsable du programme Psychologie clinique de l’enfant, de l’adolescent et des parents ;
- Kim Boutin, médaillée olympique, patinage de vitesse sur courte piste ;
- Laure Waridel, écosociologue, Ph. D., professeure associée à l’Institut des sciences de l’environnement de l’UQAM, cofondatrice d’Équiterre, pionnière du commerce équitable et de la consommation responsable au Québec, et co-instigatrice du mouvement Mères au front ;
- Mamadou Mouctar Sow, chercheur en santé publique et collaborateur scientifique à l’École de Santé publique de l’Université libre de Bruxelles ;
- Mathieu Léonard, boxeur et conférencier jeunesse ;
- Melissa Mollen Dupuis, animatrice, auteurice et militante innue ;
- Nancy Audet, journaliste, autrice et conférencière ;
- Stéphanie Deslauriers, psychoéducatrice, auteure et conférencière ;
- Sylvana Côté, professeure, École de santé publique, Université de Montréal, chercheuse, CHU Sainte-Justine, et directrice, Observatoire pour l’éducation et la santé des enfants.
À propos du Collectif petite enfance
Le Collectif petite enfance regroupe 23 partenaires et alliés experts nationaux qui rallient des milliers de personnes œuvrant pour la petite enfance et qui partagent tous un objectif commun : faire de la petite enfance une priorité au Québec. Le Collectif se positionne comme porte-voix des tout-petits du Québec pour faciliter la mise en place de conditions de succès afin d’assurer leur développement, leur bien-être et leur avenir, du début de la grossesse jusqu’à l’âge de 5 ans.
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Informations :
Jeanne Beauchamp
Conseillère stratégique aux communications
438 491-8579